INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR LE PANAMA
Nom officiel : République de Panama
Capitale : Panama Ciudad
Superficie : 75 990 km²
Population : 2 839 177 habitants. Métis (Indiens-Blancs, 57,5 %), Noirs (15 %), Blancs (18 %), mulâtres (5 %), Indiens (Kunas, Ngöbes, Buglés, Emberas, Wannans,Teribes…, 4,5 %).
Langue officielle : Espagnol et langues amérindiennes.
Religions : Catholiques, musulmans, protestants
Régime politique : République à régime multipartiste avec une Assemblée législative composée de 72 membres élus au suffrage universel. Les députés comme le président et le vice-président sont élus pour une période de 5 ans, les deux derniers ne sont pas rééligibles. Le pays est divisé en 9 provinces auxquelles vient s’ajouter la Comarca de San Blas, qui est considérée comme une partie de la province de Colon dans la plupart des documents officiels.
Monnaie : Le Balboa, en parité fixe avec l’US Dollar. Le Balboa n’existe pas sous la forme de billets de banque ; on utilise les billets en Dollars. Pour les pièces on se sert indifféremment des centavos de Balboa et de cents de Dollars, de mêmes dimensions.
1510 : Les Espagnols s’installent à l’embouchure du Río Chagres, sur la côte caribéenne. Panama devient la base de départ pour la colonisation du Pérou.
26 septembre 1513 : Découverte de l’Océan Pacifique. L’espagnol Vasco Nuñez de Balboa est le premier européen à voir l’océan Pacifique et à le faire savoir. Parti pour le nouveau monde en 1500, l’aventurier découvre depuis le sommet d’une montagne une mer inconnue qu’il nomme "mer du sud". Balboa, qui a franchi à pied l’isthme de Panama, prend possession de cette nouvelle mer au nom de la couronne espagnole. C’est le portugais Fernand de Magellan qui la baptisera "pacifique" en 1520, afin de rendre hommage à la clémence de ses eaux.
1516 : Fondation de la ville de Panama. Les richesses provenant du Pérou transitent par son port, stimulant son développement économique.
1739 : Rattachement du Panama à la vice-royauté de Nouvelle-Grenade.
1819 : Le pays reste lié à la Grande-Colombie après l’indépendance de celle-ci.
1855 : La ruée vers l’or en Californie entraîne la construction par les Etats-Unis du chemin de fer Colón-Panama.
1881-1889 : Le Français Ferdinand de Lesseps entreprend la construction du canal de Panama. Le projet est interrompu faute de capitaux.
08 mars 1893 : Début du procès du scandale de Panama. Le dossier de la Compagnie de Panama est porté devant la cour d’assises de la Seine. Ferdinand de Lesseps, le fondateur de la société, et ses associés sont accusés d’avoir versé des pots de vin à des députés et des sénateurs pour qu’ils votent une loi autorisant la Compagnie à émettre des obligations. Au terme des 13 jours de procès, l’ancien ministre des Travaux publics, Baïhaut, sera condamné à 5 ans de prison pour corruption. Il sera le seul homme politique à avouer les faits. Les frères Lesseps et l’entrepreneur Gustave Eiffel écoperont d’un an pour abus de confiance. Clémenceau, lui aussi sali par le scandale, ne sera pas condamné.
03 novembre 1903 : L’indépendance de Panama. Libéré de la tutelle espagnole en 1821, le Panamá fait sécession d’avec la Colombie. Les Etats-Unis qui souhaitent y percer un canal pour relier les océans Atlantique et Pacifique, ont soutenu les indépendantistes. Ainsi, ils obtiennent par traité la concession de la zone du canal.
18 novembre 1903 : A la faveur d’un soulèvement encouragé par les Etats-Unis, le Panama proclame son indépendance et instaure la République. Le Panama concède à perpétuité l’usage, l’occupation et le contrôle d’une zone de terrains pour la construction, l’entretien, l’exploitation, l’assainissement et la protection du dit canal" aux Etats-Unis. Le territoire concédé s’étend du Pacifique à la mer des Caraïbes.
10 octobre 1919 : Ouverture du canal de Panama. Le dernier obstacle à la liaison Atlantique-Pacifique, le "Gamboa Dike", saute à l’explosif. C’est le président Wilson en personne qui commandé l’explosion depuis les Etats-Unis.
07 juin 1914 : Le cargo américain "Alliance" est le premier bateau à traverser le canal de Panama, c’est-à-dire à passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique.
1959, 1964, 1966 : Poussées nationalistes contre la tutelle américaine.
1977 : Accord Carter/Torrijos qui abroge le traité de 1903 et prévoit la restitution du canal à Panama le 31 décembre 1999.
1987-1989 : A la tête de l’armée, le général Manuel Noriega, ancien agent de la CIA, destitue le président E. Delvalle élu en 1985. En 1989, intervention militaire américaine. Noriega est renversé.
1997 : Suppression de l’armée panaméenne qui est remplacée par une police civile.
1999 : Élection d’une femme à la présidence, Mireya Moscoso.
31 décembre 1999 : Restitution du canal de Panama. Conformément au traité Carter-Torrijos signé en 1979 entre le Panama et les Etats-Unis, l’administration de la zone du canal est rétrocédée à l’administration panaméenne. Les derniers des 10 000 G.I déployés dans la zone quittent le pays.
2004 : Élection de Martin Torrijos à la présidence du pays.
2006 : Le 22 octobre, les Panaméens décident d’agrandir le canal afin de faire face à la hausse du trafic et rester compétitif sur le transbordement.
07 novembre 2006 : Le Panama est membre non-permanent de l’Amérique latine au Conseil de sécurité de l’ONU.
• GÉNÉRALITÉS
Le Panama est une étroite bande de terre, située dans la partie Sud de l’Amérique Centrale, sa géographie est montagneuse avec des terres de basse altitude sur les côtes. 87 % des terres se situent à des altitudes inférieures à 700 mètres. Le volcan Barú, point culminant du pays, atteint 3475 mètres d’altitude.
L’Isthme partage ses frontières avec la Colombie au Sud Est (225 km de frontière) et avec le Costa Rica à l’Ouest (330 km de frontière). Il est bordé par la mer des Caraïbes au Nord (1 287 km de côtes) et par l’Océan Pacifique et le golfe de Panama au Sud (1 700 km de côtes). Bien irrigué, le pays compte 153 fleuves et rivières du côté Atlantique, tandis qu’on en dénombre 325 du côté Pacifique.
La mer des Caraïbes et l’Océan Pacifique sont unis par le canal de Panama dont la construction traverse une dénivellation naturelle formée par la cordillère de Talamanca et celle de San Blas. Des centaines d’îles émaillent la côte caribéenne, dont les archipels de San Blas et de Bocas del Toro.
• CLIMAT
L’ensemble du territoire panaméen jouit d’un climat tropical avec très peu de variations saisonnières. On distingue deux périodes climatiques : la saison sèche, de janvier à mi-avril et la saison humide, de mi-avril à décembre. La pluie tombe davantage sur les reliefs de la côte caribéenne que sur le littoral du Pacifique où se concentre le gros de la population. Les régions de plaine connaissent des températures élevées (21-32°C), mais il fait beaucoup plus frais en montagne (10-18°C).
Artisanat : Toute la richesse ethnique du Panama se reflète dans la variété de son artisanat. Jusqu’à ce que le pays s’ouvre au tourisme, l’artisanat avait un caractère bien plus fonctionnel que décoratif. Aujourd’hui, de nombreuses familles d’artisans se lancent dans la création artistique, en exerçant un art qu’elles maitrisent totalement et qui en constitue souvent leur unique source de revenus.
Festivités : On ne le répétera jamais assez, les Panaméens aiment la fête et tous les prétextes sont bons : cérémonie religieuse, jour férié, représentation folklorique ! Le mois de novembre, particulièrement chargé, a été rebaptisé le mois des fêtes patriotiques : pas moins de trois célébrations successives en l’honneur de l’histoire tumultueuse du Panama !
Littérature : Mis à part l’écrivain Victor de la Guardia et le poète Darío Herrera, il faudra attendre la naissance de la république avant de voir la création d’une vie littéraire intense. Cette dernière s’est surtout développée dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec les premiers essais du Panaméen Don Jousto Arosemena. En s’interrogeant sur la place du Panama au sein de la Grande Colombie, l’auteur entrevoyait déjà l’indépendance de 1903. Cet événement donna naissance à un courant romantique marqué par la poétesse Amelia Denis de Icaza ou le poète Tomas Martin Feuillet. Surtout réputé pour son œuvre patriotique, Ricardo Miró est l’un des écrivains les plus marquants de la période républicaine. Il fut notamment l’auteur du poème Patria, repris dans toutes les écoles du pays. Le nationalisme a été un thème privilégié pour de nombreux poètes, parmi lesquels Gaspar Octavio Hernández. Maria Olimpia de Panamá connu également une grande popularité pour ses poèmes consacrés à la maternité et à la famille. Le poète Rogeliso Sinan se rebella contre les formes conventionnelles de la production panaméenne et initia la période de la poésie avant-gardiste. Parmi les romanciers du XXe siècle, il nous faut citer Carlos Chang Marín, Ernesto Endara, Joaquin Beleño (avec son livre Luna Verde décrit la condition ouvrière dans la zone du canal), à défaut de pouvoir les citer tous. La littérature contemporaine est variée, mêlant poèmes, romans et contes.
Musique : La musique, enrichie d’une longue tradition, s’est développée très rapidement au Panama, et un orchestre symphonique national fut créé dès 1910. Alberto Galimany fut le compositeur panaméen le plus marquant du XXe siècle. Aujourd’hui, la musique est omniprésente dans la société panaméenne. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent à jouer d’un instrument et participent aux orchestres de leurs écoles. Outre l’omniprésence de l’accordéon dans la musique, des cris très particuliers, appelés salomas, accompagnent très souvent les champs leur conférant ainsi un style champêtre. Parmi les nombreux chanteurs typiques, citons Victorio Vergara, Alfredo Escudero, Dorindo Cárdenas ainsi que Sony et Sandra Sandoval. En outre, un personnage mondialement connu et particulièrement adulé au Panama mérite une place particulière : il s’agit évidemment de Ruben Blades. Que ce soit dans les transports en commun, dans la rue ou dans les magasins, il y a toujours un air de musique qui flotte dans l’air. Ces musiques variées invitent à la danse : merengue et salsa bien sûr, mais aussi le tipico, le reggae et la musique congo.
Pedro Navaja, le plus grand succès de Rubén Blades
Danse : La danse folklorique au Panama possède un long et riche passé. Au départ, amenée par les colons, elle s’est enrichie progressivement d’éléments indigènes et extérieurs tout en se diversifiant selon les régions. La danse « congo », surtout pratiquée sur la côte de la province de Colón est de forte influence africaine. Mais les danses les plus célébrées au Panama restent la mejorana, le punto et le tambrito, dans nationales pendant lesquelles les danseuses sont vêtues de la pollera.
DÉCALAGE HORAIRE
Le Panama est à -5h GMT, ce qui correspond à moins 7 heures en été, et moins 6 heures en hiver par rapport à la France métropolitaine. Il y a une heure de décalage avec le Costa Rica.
ADRESSES UTILES
FORMALITÉS ADMINISTRATIVES
Entrée : pour se rendre au Panama il suffit d’être muni d’un passeport valable plus de 6 mois à partir de la date d’entrée dans le pays. La plupart des pays francophones (France, Belgique, Suisse et Canada) n’ont pas besoin de visa pour un séjour ne dépassant pas 90 jours. Il faut néanmoins etre en possesion d’un billet de retour ou de continuation.
Sortie : prévoir 26 USD en espèces pour régler la taxe de sortie à l’aéroport.
SANTÉ
Vaccins : Pas de vaccin obligatoire pour entrer au Panama mais le vaccin contre la fièvre jaune est recommandé. Il est également conseillé de faire les rappels de vaccins (Hépatites A & B, Tétanos et Polio). Pour toute information complémentaire consultez le service vaccination de l’Institut Pasteur.
Pharmacie personnelle : voir notre rubrique Equipement à prévoir
SANTÉ
Hygiène : Le pays est relativement sûr au niveau de l’hygiène. L’eau est potable dans les grandes villes (pas dans les campagnes).
Moustiques : la protection contre les moustiques vous protègera contre d’autres affections transmises par les piqûres d’insectes, en particulier contre la dengue, présente et en extension dans toute l’Amérique Centrale.
Alimentation : Les risques alimentaires sont les mêmes que partout, en dehors des grands hôtels des villes et des stations balnéaires.Respectez les règles habituelles : lavage fréquent des mains, aliments cuits et chauds, boissons capsulées.
Soleil & chaleur : Sur la côte Pacifique et sur la cote Atlantique, pensez à vous protéger du soleil (lunettes, crème, chapeau) et à vous hydrater.
REPAS ET BOISSONS
L’eau est potable dans tous le pays. Vous pouvez néanmoins préferer de l’eau minérale que vous trouverez partout. On fabrique aussi du rhum et quelques bières, boisson favorite des Panaméens. Dans la cuisine panaméenne, la cuisson des aliments, parmi lesquels le maïs tient une place prépondérante, se fait à l’huile. On y mange aussi bien une viande savoureuse du Chiriqui que du poisson et de la langouste des Caraïbes…
COMMUNICATIONS
Téléphone : nous vous conseillons de contacter directement votre opérateur téléphonique pour des renseignements précis sur la couverture qu’il propose au Panama.
Internet : Vous trouverez assez facilement des cybercafés à Panama City ainsi que dans le reste du pays, et de nombreux hôtels proposent un service haut débit
Électricité : Le courant est de 110 volts– 60 hertz. Il est donc nécessaire de se munir de prise avec fiches plates américaines (adaptateur et transformateur).
ARGENT - POURBOIRES
Le gouvernement n’imprime aucun billet de banque et, en conséquence, le papier monnaie couramment utilisé est le dollar américain, sous le nom officiel de "Balboa" mais avec des valeurs identiques. Les deux monnaies sont utilisées sans distinction. En ce qui concerne les pièces de monnaie, à la fois le Balboa et les pièces américaines sont utilisés. Le balboa est divisé en 100 centésimos..
Vous pourrez convertir dans la capitale pratiquement n’importe quelle monnaie. Les cartes de crédit internationales (MasterCard, American Express, Visa) sont acceptées un peu partout dans le pays. Des retraits peuvent être effectués dans des distributeurs automatiques. Dans les hôtels, le bagagiste et la femme de chambre s’attendent à un pourboire de 0,50 euros environ.
ACHATS ET SOUVENIRS
Les arts du Panama reflètent son mélange ethnique : tribus indiennes (notamment des Embera Wounaan du Darien, attention les tarifs sont élevés mais sont justifiés), métisses, divers groupes orientaux… Les arts traditionnels incluent le découpage, le tissage (mola des indiens Kunas), la céramique et les masques en bois. A voir également sur les marchés les hamacs.